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Inéligible à la grâce présidentielle: Willy Bakonga doit retourner à Makala

Dans un courrier adressé samedi 27 novembre au Procureur général près la Cour de Cassation, la Ministre d'État en charge de la Justice et garde des Sceaux, Rose Mutombo Kiese a constaté « l'inéligibilité » à la grâce présidentielle pour Willy Bakonga, ancien ministre de l’EPST, arrêté depuis avril 2021 pour blanchiment d’argent.

A cet effet, la patronne de la Justice a décidé son retour en prison, car pour Rose Mutombo, les personnes condamnées par la Cour de Cassation doivent être ramenées dans l’état où elles étaient, avant sa lettre, à la Prison Centrale de Makala.

« Le procureur général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe a, par sa lettre du 25 novembre 2021, transmis au directeur de la prison centrale de Makala, la liste des personnes condamnées par les juridictions de son ressort éligibles à la mesure de grâce en y insérant même celles condamnées par la Cour de Cassation, dont Monsieur Willy Bakonga Wilima (…) Les personnes condamnées par la Cour de Cassation doivent être ramenées dans l’état où elles étaient, avant sa lettre, à la prison centrale de Makala », a-t-elle fait observé.

Par ailleurs, la Ministre Mutombo a invité le Procureur général près la Cour de Cassation à constater ce manquement grave et d’en tirer les conséquences qui s’imposent à l’endroit de son auteur, conformément aux dispositions légales en la matière et au statut des magistrats en vigueur. La Ministre de la Justice dénonce en outre un excès de pouvoir qui porte atteinte à l’exécution de l’Ordonnance présidentielle du 28 juillet 2021 portant mesure collective de grâce.

Ainsi donc, le PGR près la Cour d’Appel de Kinshasa-Gombe, « Bonheur Luntaka », est accusé, à en croire certains juristes, de tricherie, montage mafieux, abus et excès de pouvoir. Et pour cela, son chef hiérarchique direct saisi par la ministre de la Justice devra et ce, sans tergiverser devant cette dénonciation aussi grave, ouvrir une action disciplinaire, soit prendre de mesures d’interdiction ou mesures conservatoires, c’est-à-dire le suspendre de ses fonctions.

Le PG Victor Mumba devra fixer le dossier du PG Bonheur Luntaka devant le Conseil supérieur de la magistrature dans sa chambre nationale de discipline pour que celle-ci prononce une peine éventuellement de révocation, parce que l’incriminé a terni l’image de la magistrature, mais aussi a porté atteinte à son honneur, abusant ainsi de la confiance des justiciables congolais.

Un fait répréhensif qui s’apparente à une complicité d’évasion d’un condamné, puisque d’après certaines indiscrétions, Willy Bakonga serait déjà introuvable. Bonheur Luntaka doit aussi être poursuivi pour faux en écriture du fait que sa lettre transmise au directeur de la prison centrale de Makala a outrepassé ses prérogatives.



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