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Et maintenant que faire ?

Le Premier ministre honoraire Adolphe Muzito, tout en saluant les recettes réalisées par les Régies financières au mois d’avril 2022, pense qu’il y a nécessité d’un budget rectificatif 2022 pour une affectation rationnelle et légale des ressources additionnelles non prévues au budget 2022. Dans une tribune intitulé : « Et maintenant que faire ? », André Alain Atundu par contre va au-delà et pense que pour placer la Rdc sur un starting bloc capable à terme d'améliorer la situation générale du pays, il faudrait recourir à une voie innovante à même de mettre fin au paradoxe d'un Etat immensément riche et d'une population extrêmement pauvre, dont les dirigeants sillonnent le monde en quête d'aide et d'assistance. Voici in extenso la tribune du PCA de la Snel SA :

Les performances réalisées par la Direction Générale des Impôts en matière de recettes fiscales méritent d'être saluées, partant son Directeur Général a droit aux encouragements de la Nation pour continuer sur cette belle lancée afin de permettre au Gouvernement de la République de disposer d'un budget à la hauteur de celui présenté au Parlement et adopté par les élus du Peuple des deux chambres.

Et pourquoi pas le dépasser ?

Mais quelle perspective ouvre cette manne ?

Cette manne permet de réaliser les objectifs du Gouvernement puisqu'elle augmente la capacité d'intervention du Gouvernement et son efficacité.

En second lieu, elle améliore l'image et surtout la perception de la volonté de bonne gouvernance du Gouvernement auprès des institutions de Bretton Woods et de partenaires internationaux.

Pour peu que cet effort soit soutenable et soutenu dans la durée, la RDC pourrait envisager ses rapports avec les institutions internationales sous des meilleurs augures et espérer bénéficier des facilités financières conséquentes.

Mais cette politique d'endettement pour financer les actions du Gouvernement, une solution de facilité et de moindre effort, n'est plus tout à fait adaptée aux réalités congolaises pour mettre le Pays sur la voie de développement pour espérer dans un avenir raisonnablement proche, l'amélioration du sort des populations congolaises.

Cet objectif semble insignifiant face au gouffre où se trouve le Congo tant les défis vitaux et existentiels sont énormes et variés. Donc pour placer la RDC sur un starting bloc capable à terme d'améliorer la situation générale du Pays, il faudrait recourir à une voie innovante à même de mettre fin au paradoxe d'un Etat immensément riche et d'une population extrêmement pauvre dont les dirigeants sillonnent le monde en quête d'aide et d'assistance. Ce qui place la RDC dans la drôle situation d'un homme qui a 10 millions de dollars américains bloqués dans une banque et qui peine à réunir, dans ces conditions de dignité, 20 mille dollars américains pour organiser le mariage de son fils. Etonnant !

Dieu merci, cet étonnement est le point de départ d'une prise de conscience du ridicule de la situation du Pays mais surtout de la réticence des bailleurs éventuels.

Ce choc psychologique et sociologique devrait attiser l'imagination des responsables pour permettre au Président de la RDC de se présenter à la face du monde en digne partenaire dans le rendez-vous du donner et du recevoir conformément à la philosophie des contrats de partenariat gagnant-gagnant.

A cette fin, il importe que l'imagination fertile dont est pourvu le Peuple congolais accède au pouvoir avec comme objectif de rétablir la dignité de son Peuple et l'honorabilité de ses dirigeants.

Fini l'image d'Epinal d'un Congo dont la main est en dessous pour recevoir.

Vive la pognée des mains, symbole d'égalité entre deux partenaires pour le plus grand bien de la RDC.



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