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« La frustration congolaise vient de l’agression du Rwanda à travers le M23 » (Patrick Muyaya)

L’organisateur du spécial briefing presse, Patrick Muyaya, ministre de la Communication et médias, a rappelé que le mandat principal de la Monusco, c’est la protection des civils. « On ne peut pas dans un contexte où au lendemain des manifestations qui ont eu lieu à Goma, où il y a des soupçons sérieux qui pèsent sur les casques bleus sur qui a tiré sur la foule, accepter que les casques bleus tirent à bout portant sur les civils qu’ils sont censés protéger », s’étonne-t-il.

Et d’ajouter que c’est la gravité de ce qui s‘est passé qui fait qu’aujourd’hui, le président de la République, celui qui porte la voix des congolais, décide de la sorte. « Nous comme gouvernement, on ne peut pas rester insensible de ce que disent nos populations. Il ne faudrait pas que demain qu’il y ait encore d’autres incidents, dans un contexte où il n’y a pas de confiance.

Le président de la République, Félix Tshisekedi l’a dit à Antonio Guterres que la raison principale de cette situation, c’est l’agression rwandaise à travers le M23. La frustration congolaise vient de là, parce que nous savons que la Monusco dispose des moyens militaires pour nous appuyer. Les sorties médiatiques du porte-parole n’ont pas été de nature de croire que la Monusco le fera.

La Monusco, un organe représentatif des Nations unies peut user des voies diplomatiques pour régler la question. Aujourd’hui, tant que Bunagana sera occupé, ça sera difficile de faire baisser la tension au niveau de la population. Que ça soit le communiqué de Nairobi, la feuille de route de Luanda, que ça soit la position du Conseil de sécurité, toutes demandent le retrait du M23, même si cela n’arrive pas.

Pour le patron de la Communication gouvernementale, ça veut dire que nous vivons dans un contexte de tension où nous le Gouvernement, nous devons rester attentifs vis-à-vis des revendications de notre population, et en même temps nous soyons dans un dialogue réaliste avec la Monusco.

Et ce, parce que ça ne serait pas du tout bon, qu’il y ait d’autres incidents de ce genre, dans un contexte où la confiance est rompue entre la population et les casques bleus. C’est une confiance qu’il faut restaurer. Dans ce dialogue là avec le ministère, on leur dira ce qui ne vas pas, que dans le délai qui était prévu, que nous soyons à même de prendre.



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