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De retour de la 74ème session de l’A.G des N.U, Leila Zerrougui : « nous avons parlé de la Rdc en tant qu’opportunité »

De retour à Kinshasa après sa participation la semaine dernière au débat général annuel de l’Assemblée générale des Nations Unies tenu à New York aux Etats-Unis d’Amérique, la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en République démocratique du Congo, Mme Leila Zerrougui, était le jeudi 03 octobre dernier face aux journalistes. C’était une conférence de presse spéciale des Nations Unies en Rdc tenue au quartier général de la MONUSCO à Kinshasa.

Sous la conduite de Florence Marchal, porte-parole de la MONUSCO, cette rencontre s’est déroulée en deux parties. En premier lieu, les professionnels des médias ont d’abord suivi religieusement les propos liminaires de la cheffe de la MONUSCO. Puis, c’était la traditionnelle session des questions et des réponses.

Dans son mot introductif, Leila Zerrougui d’abord signifié que la semaine dernière a été très chargée pour elle, parce que beaucoup de chefs d’Etat étaient présents à la 74ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, dont le Président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. C’est au cours de cette réunion de haut niveau que les chefs d’Etat, les chefs de gouvernements ou les ministres des Affaires étrangères, selon la représentation des pays, se retrouvent à New York pour échanger sur ce qui se passe dans le monde, leurs priorités et ce qu’ils attendent des Nations Unies, a-t-elle rappelé.

Elle a affirmé que le président Félix Tshisekedi a eu une activité intense à cette session. « J’ai eu le plaisir et l’honneur de partager avec lui d’abord, la réunion avec le Secrétaire général, bien évidemment, mais aussi des évènements ont été organisés soit par la Rdc, soit par des partenaires de la Rdc, soit par les Nations Unies sur la Rdc. Et le Président de la Rdc a honoré de sa présence ces événements sur la paix et la sécurité, sur les investissements, sur la situation dans la région des Grands lacs. Il a eu bien évidemment aussi des bilatéraux auxquels je n’étais pas associée, mais qu’il a eus avec des représentants des pays partenaires au niveau de ces réunions où il y avait des chefs d’Etat de la région, des chefs d’Etat du monde, des représentants de beaucoup de pays, des organisations régionales et sous régionales », a-t-elle dit.

Et d’indiquer aussi que « c’était une opportunité pour moi de parler de la Rdc, de parler de ce qu’on fait, de parler de cette période à la fois pleine d’espoir, d’opportunités qu’il faut savoir saisir, qu’il faut encourager pour avancer vers la paix, la stabilité, et relancer le développement dans ce pays notamment dans les zones qui attendent ce genre d’initiatives. Et puis, bien évidemment aussi souligner les risques, les choses qu’il faut suivre de près pour ne pas justement perdre l’opportunité, pour vraiment consolider la paix et pour faire en sorte que ce pays avance. Donc nous avons passé ce message, nous avons parlé de la Rdc en tant qu’opportunité, pas en tant que risque, je n’arrête pas de répéter cela ».

Leila Zerrougui affirme qu’il y a des progrès en Rdc

La cheffe de la MONUSCO a affirmé que la situation en Rdc n’est pas statique, il y a des changements. « Rappelez-vous, il y a 7 ou 8 ans, il y avait des zones entières de la Rdc, particulièrement à l’Est du pays, où des groupes armés occupaient les territoires, où les FARDC ne pouvaient pas rentrer. Cela n’existe plus, même si on a encore des groupes armés, ils se cachent encore dans la forêt et ils opèrent en catimini, ils attaquent la nuit, ils attaquent à l’improviste. C’est un changement qui n’est pas visible parce que quand vous avez encore des morts, encore des blessés, bien évidemment c’est toujours douloureux », a-t-elle dit.

Et de témoigner : « J’ai vu aussi la présence de l’autorité de l’Etat qui s’étend, la présence de la justice, parce qu’enfin de compte, la stabilité, elle se construit avec la suprématie de la loi, avec le fait que si quelqu’un fait une bêtise, il paie. Et quand l’impunité se généralise, c’est l’instabilité qui se généralise et donc, on voit aussi des personnes parfois haut gradées de l’armée qui sont jugées, condamnées à des peines très lourdes et qui ne s’échappent pas, [les purgent], qui sont toujours en détention ».

La n°1 des Nations Unies affirme donc qu’il y a des progrès. Sur le plan politique, il y a eu des élections qui ont permis une transition souple et qui permettent aujourd’hui qu’on puisse avoir de l’espoir. Mais, il y a aussi des grands défis, a-t-elle souligné. « Il y a des zones comme le Kasaï, le Tanganyika, et même l’Ituri où on a des groupes armés qui déposent les armes, mais déposer les armes ne suffit pas, il faut savoir les intégrer, il faut savoir s’assurer qu’ils ne reviennent pas à leurs mauvaises habitudes. Pouvoir assurer ce travail demande beaucoup d’investissement, nous y travaillons. J’ai rencontré à New York le vice-président de la Banque mondiale, j’ai discuté avec le chef du Fonds de consolidation de la paix, qui va venir en Rdc, je l’ai invité à venir ici pour nous aider à faire avancer ce processus ».

La représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies en Rdc affirme avoir aussi plaidé pour plus de soutien au processus de réconciliation communautaire. Notamment par rapport à la situation des dernières tueries à Fizi, Baraka, Minembwe, Mikenge dans le Sud-Kivu. « On travaille sur la stabilisation pour réconcilier ces populations. Nous avons cette tension aussi dans la zone de Djugu en Ituri… Il y a des espoirs dans ces zones, il y a les moyens, il y a les ressources et on peut avancer. La même chose en ce qui concerne le Nord-Kivu », a-t-elle déclaré.

Leila Zerrougui estime que les tensions existent mais là aussi les espoirs sont là. « Donc, nous travaillons sur le plan interne, nous encourageons des initiatives que le nouveau gouvernement est en train de prendre, que le Président a pris au niveau régional, au niveau international pour appuyer le processus de paix et de stabilisation mais aussi de développement… Il y a un travail qui se fait aussi pour la stabilisation au Sud-Kivu, en Ituri et au Nord-Kivu », a-t-elle déclaré, tout en reconnaissant le travail abattu par ses adjoints en son absence.

La Monusco ferme petit à petit

Par rapport à la position du Chef de l’Etat face à la Monsuco dans son discours devant les Nations Unies, Leila Zerrougui a indiqué le Président Tshisekedi a été très clair. Il dit que la Rdc a encore besoin de la MONUSCO pour justement travailler sur ce qu’il reste à faire.

« La MONUSCO a déjà quitté, elle n’est pas dans 20 provinces sur les 26, nous ne sommes présents que dans 6 provinces et nous travaillons pour réduire encore notre présence. Notre objectif n’est pas de rester en Rdc. L’objectif c’est quand on quitte un endroit, on ne revient pas. Et donc l’objectif que le Président a développé, c’est qu’on a quitté 20 provinces, et si on quitte demain trois ou quatre provinces, cela veut dire qu’on ne va plus y revenir et on ferme petit à petit et on quitte », a-t-elle signifié.

Quant au processus de la revue stratégique qui se prépare, elle affirme qu’il y a un expert international indépendant qui est venu faire l’évaluation, qui a discuté avec les autorité



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